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AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"

par Joël MARC 4 Décembre 2018, 15:17 Jade au Japon saison 2

Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.
Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.
Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.
Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.
Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.
Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.
Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.

Osaka Dotonbori. Une église dans le hall de l'hôtel.

 

                                                            ARRIVEE A OSAKA

L'avion d'Aircalin, notre compagnie calédonienne, atterrit en début de matinée à Osaka.

Cette fois -ci, Dominique mon équipière préférée et  moi  avons rendez vous à Ine un petit port de pêche au Nord Ouest de Kyoto sur la Mer du Japon (Nihon Kaï)

Nous sommes en Mai et il fait frais sans plus.

C'est notre 4ème séjour au Japon et nous décidons de visiter un peu Osaka que nous avons plutôt fui jusqu'à présent, effrayés par ce genre de ville gigantesque où on ne sait où donner de la tête.

Noby san qui habite tout près vient nous accueillir à l'aéroport et nous dépose à l'hôtel en plein centre du côté du célèbre Dotonbori.  

C'est sans doute l'endroit le plus turbulent du Japon surpassant l'agitation même de Tokyo. Les enseignes au néon sont gigantesques souvent animées et les restaurants se succèdent sans discontinuer.

A voir mais on préfère quand même les petits ports de pêche!!!

Nous hélons un taxi pour aller voir de près ce drôle de bâtiment qui nous avait tant intrigués lorsqu'avec Noby nous étions aller faire le plein de fuel en Décembre.

Il m'avait parlé de "Mosquée" en riant.

C'est au Nord ouest, sur le port en pleine zone industrielle. De très loin on distingue une haute colonne bleu-ciel surmontée d'une sphère dorée.

La structure est imposante, haute avec des façades colorées et asymétriques, et une sorte de tour immense terminée par une sphère dorée étincelante au soleil. Les couleurs sont vives , des rouges des jaunes et des noirs, des ors et des verts créés par une végétation omniprésente envahissant  façades et  toits.

Des mosaïques  recouvrent les 4 piliers de soutien de la tour qui n'est autre qu'une cheminée....

Une merveille d'architecture .

Son auteur c'est Frederick Hundertwasser, un Autrichien, élève de Gaudi,  qui a laissé, en particulier à Vienne, des immeubles futuristes où se mêlent aussi ces formes asymétriques et la végétation si caractéristique . Ses idées ont fait leur chemin puisqu'aujourd'hui on ne compte plus dans nos grandes villes les jardins suspendus ou  même des vergers sur les toits de Paris.

Certains de mes amis Kiwis ont reconnu immédiatement sa "patte" car il a terminé ses jours du côté de Keri Keri où il  a laissé un  célèbre édifice: les toilettes publiques de Kawakawa  un des endroits les plus visités de la Bay of Islands!!

Difficile d'imaginer ce que cache cette immense bâtisse au plein coeur du port d'Osaka: c'est en réalité une déchetterie, une usine d'incinération d'ordures, et il faut rendre grâce au promoteur génial qui a su transformer un bâtiment industriel hideux en une magnifique oeuvre d'art.

 

Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.
Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.
Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.
Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.
Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.
Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.
Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.

Une déchetterie au coeur du port d'Osaka : chef d'oeuvre de Unterwasser.

AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"

                                           

                             

                           TOUR DE HONSHU

                                         

 

                                                 DEPART POUR LA MER DU JAPON

 

 

Notre voiture nous amène en deux heures au petit port de Ine  à une centaine de kilomètres au Nord de Kyoto.

Nous logeons chez nos amis Kawata et Noby san dont la maison on ne peut plus japonaise nous accueille pour la nuit. On est tout de suite dans le bain.

Jade nous attends dans ce petit port de pêche adorable.

Je passe 15 jours à remettre le bateau en route: nettoyage de la coque au narguilé, remplacement des anodes "évaporées", entretien des moteurs.

Je travaille dur sur une électronique un peu déréglée et ceci en connexion directe avec Haydon Webster à Auckland. Sans son aide j'étais perdu. Il n'y avait aucune panne sérieuse en réalité, rien que des réglages à reprendre mais c'est  toujours compliqué quand on n'est pas un électronicien  qualifié.

Bref, le bateau est prêt pour la  longue croisière qui doit nous amener tout autour de la grande île de Honshu avec au Nord un long arrêt à Hokkaïdo qui nous attire depuis longtemps.

Ine est un port ravissant: bordé sur tout son rivage par des Funayas, ces maisons de pêcheurs en bois donnant directement sur l'eau et présentant au rez-de- chaussée un plan incliné pour remonter un bateau au sec et parfaitement à l'abri.

La baie profonde assez vaste est ouverte malheureusement au sud et nous n'avons pas été épargnés par ce vent durant tout notre séjour . Au Japon priorité absolue aux pêcheurs et les quais ne sont pas toujours libres. Par chance nous sommes liés d'amitié avec un des membre du comité des pêches qui nous tire toujours d'embarras.

Nous profitons de notre voiture pour visiter les environs qui sont ravissants.

Les rizières sont tout juste plantées et c'est un plaisir de voir ces petites tiges d'un vert presque fluo sortir de l'eau dont une fine pellicule recouvre la terre fertile permettant des réflexions étonnantes de la lumière du soleil.

L'alignement des sillons est parfait et nous découvrons pour la première fois ces petites machines à planter le riz . Les parcelles sont minuscules pourtant et  chaque maison a sa rizière.

Plus tard quand le riz sera plus haut nous verrons souvent  ces vieilles femmes pliées en deux , incapables de se redresser tant elles auront travaillé tout au long de leur vie pour faire pousser la manne indispensable à tout repas japonais .

A Miyazu au fond du golfe se trouve une belle ville historique où nous arrivons en plein festival: des hommes en tenue traditionnelle poussent de lourds chars richement décorés, dorés à la feuille. Les villageois s'inclinent avec respect sur leur passage ou touchent d'une main ces objets sacrés du culte Shinto. Le prêtre marche à côté et un servant  l'abrite d'une grande ombrelle.

Cette ville est aussi très industrielle comme beaucoup de villes japonaises et notre ami Kawata nous explique que des minéraliers venus de Calédonie mouillent ici pour débarquer .... du Nickel bien de chez nous.

Il sait qu'avec cet "or vert" l'usine locale, gigantesque, sort de ses fours le plus bel alliage d'acier inox du Japon. On n'est pas peu fiers et c'est presque émouvant de découvrir au détour de la route un tas de terre rouge venue tout droit du "Caillou" attendant son tour pour disparaître dans les hauts fourneaux .

Mais la vraie curiosité locale c'est un des trois paysages incontournables du Japon (avec Miya Jima et Matsushima),  Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Phénomène naturel visité depuis des siècles ,  une langue  de sable plantée de sapins coupe  littéralement en deux la baie de Miyazu.

C'est assez spectaculaire et le jeu, une fois monté sur l'une des deux rives, c'est de le contempler en lui tournant le dos et en penchant la tête entre les jambes pour avoir l'impression de le voir littéralement flotter dans les airs.

 

   

Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.
Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.

Ine et sa région. Kawata ancien officier de marine à la barre de Jade. Amanoashidate,  le "pont dans le ciel". Cérémonie Shinto.

L'"or vert" de Nouvelle Calédonie. Le Japon choisit notre nickel pour fabriquer les meilleurs inox.
L'"or vert" de Nouvelle Calédonie. Le Japon choisit notre nickel pour fabriquer les meilleurs inox.

L'"or vert" de Nouvelle Calédonie. Le Japon choisit notre nickel pour fabriquer les meilleurs inox.

                                                        CAP AU NORD EST

 

Une traversée sans histoire d'une quarantaine de milles nous amène dans la petite marina moderne et parfaitement abritée de Uminpia (district de Ohi) . La ville la plus proche n'est autre que Obama, ça ne s'invente pas!!

En passant au large du grand port de guerre de Maizuru j'avais informé par VHF les Coasts guards de notre destination. Gentiment ils nous avaient  souhaité  bonne route .

On verra par la suite que cette escale sera un tournant non pas dans la croisière mais bien dans mon appréhension de l'administration Japonaise et des Coast Guards en particulier.

Nous quittons Jade pour une semaine et partons en voiture explorer la région assez proche des Alpes Japonaises.

LA VOITURE AU JAPON

J'en profite pour faire un court aparté: se déplacer en voiture au Japon est extrêmement simple encore faut il avoir le bon permis. Inutile de venir avec un permis International , seul fonctionne la traduction par une personne "autorisée" de notre permis national .

Si on veut le faire au Japon il faut aller au bureau le plus proche de la JAF (Japan Automobile Federation) . C'est simple dans une ville moyenne (Hiroshima par exemple, en une heure) beaucoup moins dans une ville gigantesque comme Osaka ou Tokyo et quasi impossible dans une petite ville du fait des délais souvent rédhibitoires (2 semaines parfois).

En fait ces démarches peuvent très bien se faire avant de partir à condition de s'adresser à un traducteur assermenté ce qui est le cas à Nouméa par exemple. La conduite à gauche n'a rien de particulier pour ceux qui ont déjà fait cette expérience et les panneaux indicateurs sont pratiquement tous en anglais et Japonais.

Une astuce géniale pour se rendre à une adresse: il suffit de taper sur le GPS (version anglaise à demander au départ) le numéro de téléphone de l'endroit où l'on veut aller, gare, bureau de tourisme,  hôtel... et la voiture vous y amène.

En une semaine nous faisons une belle boucle passant par Gifu (château splendide, pêche au cormoran le soir dans la rivière) , l'extraordinaire Takayama (maisons anciennes, sanctuaire, somptueux  chars du festival) , Kaminochi et les plus hauts sommets enneigés des Alpes, les innombrables onsens alimentés en eau très chaude par des résurgences volcaniques, Matsumoto enfin où , en dehors d'un château impressionnant, nous nous extasions devant la plus belle collection  d'estampes (Ukiyo-e) de tout le Japon. Il y en a 100000 dont les plus célèbres de Hokusaï et Hiroshige.

Le soir nous nous rendons  par principe dans des Ryokans, ces auberges japonaises traditionnelles où l'on dort sur un futon. Les sols sont couverts de tatamis et les repas de grande qualité servis parfois dans la chambre par une serveuse en kimono.

Il y a toujours un onsen et c'est une détente formidable que de se prélasser pendant une heure ou deux dans ces eaux thermales très chaudes où, comme tout japonais qui se respecte, on passe un temps fou à se savonner de fond en comble. Il n'y a pas plus propre qu'un japonais qui sacrifie au rite quotidien  du bain et se détend après une journée certainement harassante.

Nous nous y sommes adonnés avec délices presque chaque jour.

Au retour nous récupérons notre ami Gilbert qui nous rejoint depuis Nouméa  pour un bon mois. On le surnomme "l'Affourché" car ce montagnard pyrénéen à l'accent du Comminges,  a planté sa pioche depuis bien longtemps à Nouméa sans pour autant renoncer à sa vallée où, parait-il, les ours viennent lui  ruiner ses ruches. Il ne sait plus trop où il habite en réalité

Voyager en train au Japon
 

Nous nous donnons rendez-vous dans le hall monumental de la Gare de Kyoto au "Café du monde" qui porte bien son nom. Récupération facile. Il faut dire que chaque ville japonaise peut s'enorgueillir d'avoir une gare centrale autour de laquelle toute une activité commerciale s'organise. C'est un peu le centre ville et un point de rencontre. Le  réseau ferré Japonais est impressionnant. On connait les Shinkansen qui rivalisent sans difficulté avec nos TGV d'autant plus qu'ils sont d'une ponctualité parfaite.  Mais il y a aussi tout une système de trains privés qui se font concurrence pour vous amener dans les endroits les plus reculés au meilleur prix.

 Si pour ma part je préfère la liberté de la voiture, il faut bien reconnaître qu'en matière d'économie le train est imbattable.

 

Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
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Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.
Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.

Balade dans les Alpes Japonaises, onsens, ryokans, estampes....Eloge de l'ombre.

Les motifs varient en fonction du lieu!
Les motifs varient en fonction du lieu!

Les motifs varient en fonction du lieu!

AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"
AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"
AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"
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AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"
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AU PAYS DU SOLEIL LEVANT "SAISON 2"
Kyoto
Kyoto
Kyoto
Kyoto
Kyoto
Kyoto
Kyoto
Kyoto
Kyoto

Kyoto

           

                                     DANS LES JARDINS DU BIEN ET DU MAL:  KANAZAWA

De retour à bord nous partons rapidement pour Kanazawa à 70 milles vers le NE

Ce sera l'une des plus belles escales de notre voyage sur le plan esthétique: quartier ancien des Geishas, maisons de Samouraïs, château et par dessus tout le plus beau des jardins japonais (Kenroku-en) qu'il m'ait été donné de voir. En cette fin de printemps les fleurs explosent littéralement, on ne distingue presque plus les feuilles masquées par les fleurs de toutes couleurs tels ces massifs d'azalées qui ponctuent le tableau de touches impressionnistes.

Kanazawa c'est aussi la capitale japonaise de la feuille d'or: ici sont fabriquées 98% des feuilles d'or du Japon qui en utilise vraiment partout sur ses monuments, temples, objets d'art comme les laques par exemple. Une feuille d'or ne dépasse pas 0,0001 mm d'épaisseur, si bien que l'on peut en retrouver dans des boissons ou confiseries.  Nous nous sommes amusés à déguster comme cela des cornets de glace dorée  à la feuille! 

Kannazawa sera aussi pour moi la pire des escales au regard des tracasseries administratives.

Revenons un peu en arrière: avant de laisser le bateau en hivernage à Tannowa Marina (Osaka)  Monsieur Takeda, l'adorable capitaine du port,  m'avait proposé de faire transformer, administrativement parlant, mon bateau en" bateau de croisière côtière Japonais" (sic).

 Ce qui fut fait très rapidement par deux douaniers venus spécialement pour me délivrer le précieux sésame: avec ça plus besoin de démarches à chaque port comme avant, enfin la liberté!!! Comme un vrai Japonais!!

Arrivé à Kanazawa, port "ouvert" immense, déjà nous errons au milieu des cargos à la recherche d'un quai décent pour la coque délicate de Jade. On se fait chasser par tout un tas d'autorités en uniforme qui nous remisent dans une petit bassin peu profond mais en définitive bien agréable.

Voilà que vers 20:00 h les coast guards débarquent et m'entrainent manu militari vers un bâtiment de style stalinien. On me fait asseoir sur une petite chaise en face d'une interprète parlant anglais et accoudé à une table en formica sous la lumière crue d'une ampoule électrique. La pièce fait 4m2 et ils sont trois debout en uniforme.

Il me faudra  un bon moment pour réaliser la raison de cet interrogatoire en règle : je n'ai pas demandé la" permission" de relâcher dans la marina Uminpia d'où nous étions partis pour la balade dans les Alpes. Je tombe de très haut puisque je suis armé de mon fameux papier des douanes et d'autant plus que le gérant de la marina d'Uminpia ne m'avait informé de rien si ce n'est de la facture très salée du séjour chez lui.

La "réalité vraie" c'est que douanes et  Coast guards n'ont rien à voir, ne communiquent jamais  et que je suis toujours soumis sans le savoir à la demande de "permission" préalable pour entrer dans un port "fermé" (en l' occurrence la marina Uminpia....)

Je refuse tout net de signer le papier qu'ils me présentent me demandant de reconnaitre ma "mistake".

Il n'y a pas de mistake qui compte et la seule chose que j'accepte en définitive de signer c'est que je m'engage dorénavant à demander la "permission" de rentrer dans les ports fermés où j'ai l'intention de me rendre . Mais ça aussi j'en avais l'habitude et c'est un vrai casse-tête car comment connaitre par avance ces ports qui s'égrènent par milliers tout au long des îles du Japon.

Je rentre en pleine nuit au bateau complètement écoeuré, déprimé et à deux doigts de filer le plus loin possible de cet enfer!!

La chaleur du bord et un bon coup de rhum me font relativiser les choses.

Mais quand même, le voyage ne sera plus jamais le même et je vais finir par prendre en grippe ces fichus Coast guards qui nous poursuivrons de leur ardeur jusqu'à l'arrivée.

Que cherchent ils? Personne au Japon n'a su vraiment me répondre. Sinon que c'est comme cela depuis des siècles et que ça fait partie de la "culture". Je veux bien, mais ce n'est pas bon pour l'image de marque du Japon, du moins chez les plaisanciers car par ailleurs il faut bien reconnaître que le voyage terrestre, à pied, à cheval, en voiture ou en train se passe à merveille sans être le moins du monde inquiété.

Surveillance des frontières maritimes? Peur ancestrale de l'envahisseur? Un bateau trop "voyant", un peu inhabituel: que font bien ces gens à naviguer au lieu de travailler dur?

Je fais toutefois une nette différence entre ces Coast Guards administratifs, terrestres et ceux à qui j'ai eu affaire en Mer et qui m'ont toujours aidé. On dirait que ce n'est pas la même "famille"!!!

Cet épisode très désagréable est heureusement gommé par les merveilles que nous offre la région de Kanazawa.

 

 

Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.
Les merveilleux jardins de Kanazawa.

Les merveilleux jardins de Kanazawa.

                                                        LE NORD DE HONSHU

                                             

                                            WAJIMA

 

Devant nous à présent, la grande péninsule de Noto coupe la route sur Hokkaido: tout au Nord le petit port de Wajima est une très belle escale à ne pas manquer car au delà, vers le Sud,  Nanao ou Toyama présentent à mon avis beaucoup  moins d'intérêt .

Wajima a deux curiosités extraordinaires: c'est  d'abord la capitale japonaise du laque.  Une rue centrale est bordée d'innombrables boutiques de vendeurs de laques et aussi de poissons séchés. Partout  les ventilateurs des climatiseurs contribuent au séchage des filets exposés ainsi à l'air libre. On peut se poser la question de l'hygiène alors que tout au Japon en matière de nourriture est quasi aseptisé et en tout cas toujours  disposé dans des emballages hermétiques merveilleusement présentés.

 Les  boutiques offrent au passant de nombreux objets en laque de Wajima (Wajima-Nuri)

Il faut visiter le musée du laque et découvrir comment cette technique séculaire extrêmement complexe et sophistiquée permet de produire de pures merveilles de raffinement et d'un goût exquis. Seule ombre au tableau: les plus beaux laques sont franchement hors de prix.

La laque elle même est la sève d'un arbre très rare l'Urushi, qui durcit en séchant. Un objet en laque est d'abord l'oeuvre d'un ébéniste qui  façonne le bois pour le tourner en forme de bol ou bien l'assemble  pour créer une  boîte ou enfin un meuble à pieds tournés. L'objet doit être absolument parfait car le moindre défaut sera visible sous la laque. Vient ensuite le laqueur qui applique d'innombrables couches  , ponce et polit avant qu'un décorateur vienne incruster les motifs souvent à la poudre d'or.

La fabrication d'un laque peut prendre plusieurs mois et l'objet fini doit avoir plusieurs années pour devenir d'une dureté définitive quasi inaltérable .

L'autre curiosité de Wajima c'est, à quelques kilomètres du centre, un magnifique ensemble de rizières en terrasses étagées sur un promontoire pentu qui descend jusqu'à la mer. 

Il faudrait rester  là une journée entière à tenter de  capturer les reflets de la lumière du jour sur ces innombrables miroirs ponctués des fines pousses du riz naissant.

Nos amis belges, Anne et Robert, rencontrés sur la route de l'Antarctique il y a des années,  nous rejoignent pour la suite du voyage. Ils n'ont pas l'air trop déçus  de naviguer au moteur après tant d'années à la voile. Comme nous ils veulent continuer à bourlinguer un peu partout dans le monde et  ne refusent pas le confort de Jade!

Il  faut bien reconnaitre que la navigation au Japon n'est pas toujours facile , bien au contraire et le mauvais temps sur notre Selene 66 arrive bien plus tard que sur tous nos précédents bateaux.

Je ne sais pas encore par manque d'expérience si c'est une bonne chose pour la sécurité car par mauvais temps on ne met jamais le nez dehors, on reste bien au chaud et à l'abri et on perd un peu la notion du danger.

 

 

Wajima
Wajima
Wajima
Wajima
Wajima
Wajima
Wajima
Wajima
Wajima

Wajima

 

                                                  NOU PORT

Nous faisons une courte escale au port de Nou  et comme souvent au Japon nous faisons  une découverte inattendue:   un musée maritime on ne peut plus original occupe une immense esplanade au nord du port de pêche. Des sculptures étonnantes sont dispersées sur le gazon , des monstres marins en bronze, des personnages élancés, une gigantesque flèche paratonnerre côtoie une éolienne blanche et surtout , déposé là on ne sait par quel miracle un grand thonier désaffecté trône de toute sa hauteur sur un socle en béton. Nous nous perdons en conjectures  mais nous n'aurons pas la réponse. Comment est il arrivé là?

Tout le fond du port est  fait d'un long plan incliné où les bateaux sont remontés au sec à l'aide de vieux treuils. Ce sont tous des pêcheurs d'araignées géantes et un grand panneau explique la technique. Nous comprenons alors pourquoi par 1000 à 2000m de fond nous avons parfois rencontré des bouées de corps morts à grande distance de la côte: les casiers au nombre de 100 sont mouillés dans ces grands fonds où l'eau ne dépasse pas 1 à 2 °. A une extrémité un volumineux bloc de granit et à l'autre une ancre à jas dont nous verrons partout des dizaines d'exemplaires entreposés sur les quais. 

Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port
Nou Port

Nou Port

 

                                        SADO SHIMA

 

 La grande île de Sado-Ga -Shima est à quelques heures de route et nous nous y attarderons tant elle riche et variée.

Le port de Ryotsu est très confortable, parfaitement abrité .

Séjour de rêve mais encore une fois gâché en partie par le harcèlement des Coast Guards qui viendront tous les matins en plein milieu du petit déjeuner pour me faire préciser des détails totalement futiles, prendre de nouvelles photos, savoir à quelle heure exactement j'étais entré 8 mois plus tôt dans le port d'Okinawa....

Par chance chaque jour nous réserve des découvertes merveilleuses. Cette île est grande et comporte deux chaines de montagnes parallèles orientées est-ouest, séparées par une immense plaine centrale couverte de rizières. Les paysages sont donc très variés que ce soit le long des côtes escarpées battues par la houle du large, ou bien les forêts  et les plaines du centre.

Au sud ouest de l'île se trouve le port de Ogi connu pour ses taraibune: ce sont des embarcations de petites taille construites exactement comme un tonneau avec ses douelles bien jointives et cerclées par deux anneaux de fibres végétales. Les touristes viennent admirer les femmes habillées de tenues traditionnelles godiller par l'avant en passant la rame à travers une boucle de chanvre tressée. Les femmes, autrefois, s'en servaient pour aller pêcher des coquillages, des abalones en particulier, le long des côtes. Le guide dit qu'aujourd'hui c'est devenu simplement une attraction touristique. Pas vraiment!

En remontant la côte en voiture nous prenons un chemin très escarpé qui nous mène au bord d'une sorte de calanque  et là nous avons la surprise de voir un vieux japonais arriver du large sur une de ces embarcations  équipée d'un moteur hors bord. En s'approchant on en découvre une bonne douzaine en parfait état et manifestement utilisées tous les jours. Le vieux pêcheur nous montre d'ailleurs sa récolte toute fraîche d'abalones.

Beaucoup plus loin nous tombons sur un temple et une pagode à 5 étages. Les jardins qui l'entourent sont de toute beauté au soleil couchant.

En cours de séjour Dominique nous quitte avec regret pour regagner Nouméa et dans la salle d'attente du ferry qui l'amène à Niigata ( une des villes choisies en 1945 comme cible possible pour la bombe atomique), un officiel en civil vient vérifier qu'elle quitte bien le bord.  Elle sera de nouveau contrôlée lors de son embarquement dans l'avion qui l'emmène à Osaka! On surveille tous  nos mouvements décidément!!!

Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima
Sado Shima

Sado Shima

                                                AWASHIMA

 

La petite île de Awashima, un peu plus au nord , se situe à l'écart du tourisme . C'est une aubaine car nous en profitons pour en faire le tour à vélo, un vrai bonheur.

Le soir nous nous prélassons dans le onsen fumant d'où nous avons pour la première fois une vue directe sur Jade qui tire gentiment sur ses amarres au soleil couchant.

Awajima
Awajima
Awajima
Awajima
Awajima
Awajima

Awajima

 

                                                        SAKATA

Remontant toujours lentement vers le Nord de Honshu voici le grand port de Sakata.

Nous accostons en centre ville entre deux bateaux de pêche et nous ne comprenons pas bien la signification d'un grand panneau placé à l'aplomb du bateau.

Tôt le matin nous voyons une barge gigantesque poussée par un puissant remorqueur venir vers nous . Elle est équipée d'une grue à godet pour draguer le port exactement là où nous nous trouvons: c'est ce qu'expliquait très clairement le panneau en Japonais!

Le comique là dedans c'est une sorte de cabane située au milieu de la barge et dont les parois sont équipées d'un grand écran à LEDS de couleur montrant une robot humanoïde faisant la circulation nautique armé comme il se doit d'un drapeau rouge. On n'en croit pas ses yeux.

On a vite compris qu'il fallait dégager de là en urgence et d'ailleurs le capitaine du port avec une extrême courtoisie nous affecte un autre poste beaucoup plus confortable.

Le souvenir que je garde de Sakata c'est une bien belle maison de geisha où nous assistons à une danse traditionnelle accompagnée du shamisen.

La beauté et le raffinement des lieux sont à l'image des danseuses. Un escalier laqué de rouge et de noir mène aux salons au sol de tatamis.

 

 

Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha
Sakata : son port et ses maisons de Geisha

Sakata : son port et ses maisons de Geisha

 

                                                       AKITA

Akita est une escale obligatoire à la fois pour visiter la Péninsule de Oga et ses profonds lacs de volcans d'un bleu sombre sur fond de forêts, et aussi, au coeur de Honshu, la ville de Kakunodate surnommée la "petite Kyoto".

Là deux longues rues sont bordées par des maisons de Samouraïs intactes. Le site, datant du 17ème siècle, est très beau mais nous sommes déçus par son côté trop touristique . En fait chacune de ces maisons n'est autre qu'un magasin de souvenirs.

En poursuivant en voiture notre exploration de la région nous tombons sur une rivière d'une beauté extraordinaire: elle serpente dans une vallée profonde couverte d'une forêt dense où l'humidité est palpable. L'eau est d'un bleu pâle surprenant qui contraste avec le vert tendre des feuilles et des mousses. Un pont métallique d'un rouge sombre enjambe la rivière créant un bien beau paysage. On voyage dans une estampe.

 

 

Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu
Akita et le Nord de Honshu

Akita et le Nord de Honshu

   

                                                                  HOKKAIDO

 

Après une escale rapide tout au nord de Honshu nous calculons bien la marée pour franchir le détroit de Tsugaru qui sépare Honshu de Hokkaïdo.  Le courant y est très fort toujours portant à l'Est car la Mer du Japon vient se jeter ici dans l'immensité du Pacifique et il n'est donc pas question de passer par coup de vent d'est.

Ce détroit est connu aussi par le fait qu'il est traversé par le plus long tunnel sous marin du monde où passent en trombe des Shinkansens venus de Tokyo et du reste du Japon.

Le vent ce jour là souffle bien contre courant créant une mer courte et abrupte qui malmène Jade pendant quelques heures mais c'est loin d'être la tempête par bonheur. Le courant nous aide et nous filons à plus de 12 noeuds vers l'Est.

Nous entrons  sans encombre dans le grand port de Hakodate accueillis par notre ami joailler Mizumo san qui se dévoue sans compter pour accueillir les yachts de passage. Il ne sait que faire pour nous aider et c'est une chance car du coup le séjour est un véritable régal.

Nous errons un peu en arrivant car la petite darse  indiquée sur le guide est impraticable pour Jade du fait de sa taille. Nous verrons d'ailleurs plus tard que par vent de NE fort l'endroit est intenable même pour un petit voilier. Il y en avait trois quand nous sommes arrivés, tous Japonais.

Mizumo san nous dit que nous sommes le quatrième et sans doute dernier bateau étranger de l'année à passer à Hakodate ce qui rend bien compte de la fréquentation très faible. Ces yachts de passage font une escale à Hokkaido en route pour les Aléoutiennes et l'Alaska en début d'été.

Il nous indique un quai très correct au fond du port tout près d'un grand ferry désaffecté qui sert de musée, une des attractions de la ville si on en croit le nombre impressionnant de bus déversant leur flot de touristes pour la plupart chinois.

L'aspect rassurant du quai est trompeur car nous y  essuierons à deux reprises le passage d'une dépression et lorsque le vent de NW se met à souffler, il y a un tel fetch dans ce port immense (comme bien souvent au Japon) que le clapot rend la situation très inconfortable sans parler des monceaux de détritus qui  viennent s'accumuler autour de  Jade: très mauvais pour les crépines  et même l'hélice car parmi les immondices flottent des bouts et des filets partis à la dérive.

Après en avoir parlé avec Mizumo san nous décidons d'abandonner l'idée de naviguer autour d'Hokkaido car cette île est énorme et il faudrait un bon mois pour en faire le tour complet.

Du coup c'est avec regret que nous renonçons à passer par le détroit de La Pérouse. Ce détroit sépare Hokkaido de l'île russe de Sakhaline. La Pérouse, venant de Vladivostok, l'avait franchi en 1787 en  route vers le Kamtchatka et ensuite l'Alaska.

Nous nous sentons très proches de lui d'autant qu'à bord nous avons plusieurs  de ceux qui depuis Nouméa ont contribué à percer le mystère de la disparition de La Pérouse  naufragé avec  ses deux frégates sur le récif barrière de l'île de Vanikoro aux Salomons non loin de la Nouvelle Calédonie.

Par contre prenant nos quartiers à Hakodate nous louons une voiture et partons explorer le sud de Hokkaïdo qui vaut vraiment qu'on s'y attarde.

La ville d'abord est très dépaysante pour un ville japonaise: première ville à avoir repris le commerce avec le reste du monde à l'amorce de la fin de la période Edo en 1854 sous la pression du Commodore  Américain Perry. Elle voit arriver des gens de partout qui s'installent et construisent selon leur propre culture. C'est ainsi que se côtoient une église catholique et une église orthodoxe russe, un temple shinto et un cimetière français....et une étrange et belle demeure victorienne dans les tons jaune et bleu clair: l'ancien hôtel de ville!

La ville est située sur un isthme plat surplombé par le Mont Hakodate d'où la vue est époustouflante surtout la nuit quand les nuages veulent bien s 'éloigner et dévoiler un tapis de lumières scintillantes limitées par les courbes concaves des deux rivages de l'isthme. On dit là-bas que c'est une des trois plus belles vues au monde, comme c'est souvent le cas au Japon ! Mais là on peut effectivement comparer à Naples, Rio ou San Francisco (ça ferait déjà 4 d'ailleurs!!)

Sur le port on trouve un vieux quartier de docks parfaitement restaurés et transformés  en galeries marchandes pour touristes. Un peu plus loin la gare, ses boutiques et des restaurants par dizaines.

Ici c'est le royaume des fruits de mer vivants: partout d'immenses aquarium proposent toutes sortes de poissons, coquillages et crustacés dont les énormes araignées ou king crabs.

Plus au centre de la grande ville nous découvrons un impressionnant fort  construit au milieu du 19 ème siècle et donc  vers la fin de la période d'isolation dite d'Edo. Ce fort est dominé par une immense tour d'où la vue embrasse les fortifications en étoile à cinq branches bordées de douves  à la Vauban.

Nous partons plusieurs jours explorer l'intérieur de l'île.

Il y a un important volcanisme un peu partout à Hokkaïdo, des lacs de cratères, des calderas , des volcans fumants, des geysers. Partout des stations thermales et leurs onsens où nous nous régalons de bains chauds et relaxants.

Mais entre ces zones souvent inhospitalières des forêts denses recouvrent le relief accidenté et montagneux. C'est tout simplement superbe et enfin on a l'impression d'être seuls au monde dans ce Japon par ailleurs très peuplé. Hokkaïdo est une île à part, beaucoup moins dense en population que le reste du Japon mais aussi rude de par son climat rigoureux en dehors des mois d'été. L'hiver la mer au nord est prise de glaces . Et il n'est pas rare de voir la neige en juin!!!

                            

Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate
Hakodate

Hakodate

Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.
Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.

Environs de Hakodate: à Hokkaïdo le volcanisme est visible partout. Les séismes fréquents.

                        RETOUR VERS OSAKA PAR LA COTE PACIFIQUE DE HONSHU

 

Durant cette belle  escale à Hakodate nous effectuons un importante relève d'équipage et je reçois deux couples d'amis de Nouméa, des marins quasi professionnels, Jade sera encore en de bonnes mains  pour la prochaine étape qui nous ramènera sur Osaka mais cette fois ci par la côte Pacifique.

J'avais longuement hésité à descendre le long de cette côte car elle est plus exposée aux vents et courants et surtout aux redoutables phénomènes naturels. D'ailleurs jusqu'à la latitude de Tokyo le grand tsunami  de mars 2011 y a fait des dégâts considérables.

Mais c'est beaucoup plus court pour rejoindre Osaka  où j'ai prévu de laisser à nouveau le bateau pour l'hiver.

 

                                                         SHIMOFURO

La descente commence d'ailleurs plutôt mal. Nous franchissons le détroit et entrons dans le petit port de Shimofuro. Le seul  quai libre est exposé à un fort ressac levé par le vent de NE et Jade est drossé contre le béton mal protégé par ses défenses qui roulent et s'écrasent sous la poussée de ses 70 tonnes . Le village lui même , pourtant réputé pour ses Onsens , nous donne l'image d'un endroit plutôt sale et en voie d'abandon. Très rare au Japon, les habitants sont ils tous partis vers une plus grande ville? Un seul Onsen est ouvert et il présente un aspect peu engageant bien que tout en bois et sans doute très ancien. Nous apprenons que ici comme en Europe, les campagnes se vident au profit des grandes métropoles: impression forte d'abandon.

 

                                             HACHINOE

Nous partons tôt le lendemain matin pour tomber de Charybde en Scylla: le port ouvert de Hachinoe restera comme notre pire souvenir d'escale. Une fois de plus immense, industriel au possible, des raffineries et des usines partout. Les coast guards nous assignent un emplacement au fond d'un grand bassin exposé à un fort clapot: on entend les amarres se tendre et gémir sous la contrainte et le lendemain matin une défense explose.

C'en est assez , pas de visite, on file vers le sud et Sendaï.

 

 

Quai de Hachinoe
Quai de Hachinoe
Quai de Hachinoe
Quai de Hachinoe

Quai de Hachinoe

                                                                      SENDAÏ

 

Sendaï se situe dans une région magnifique mais c'est là que le tsunami a frappé le plus fort.

Tout ce qui n'était pas en hauteur a été submergé, balayé par une vague gigantesque qui en se retirant a emmené avec elle des millions de tonnes de débris partis au large et rendant alors la navigation et la pêche totalement impossibles pendant de longs mois .

Aujourd'hui c'est extraordinaire de voir ce que ce peuple courageux  a pu réaliser  au point que s'il existe encore des zones en friche et quelques épaves dans le vaste entonnoir que forme le fleuve, il est difficile de  reconnaître ce que les images passant en boucle à la télévision nous avaient montré alors.

Par chance la grande et belle ville ancienne de Sendaï est construite en hauteur sur une colline et elle a donc totalement été épargnée.  

Nous sommes bien abrités dans une toute petite marina (Shigama) où il a été difficile de se faire admettre (bateau trop gros). Elle est toute neuve, reconstruite et nous y restons quelques jours pour visiter les environs.

Une des "trois merveilles du Japon" se trouve tout à côté : la Baie de Matsushima célébrée par Basho le maître incontesté du Haîku, ces poèmes en trois vers d'inspiration Zen.

De fait la baie comporte plus de 200 îles dispersées recouvertes de pins au tronc  torturé du plus bel effet. Certains îlots sont reliés à la terre ferme par de petits ponts en arceau peints de couleur rouge. Il y a bien sur des temples un peu partout dont le plus fameux, Zuigan-ji, un temple Zen du  9ème siècle. Par miracle et du fait de sa géographie, la Baie de Matsushima a été totalement épargnée par le Tsunami.

La route qui mène à  l'intérieur des terres, au centre de Honshu, vers Yamagata nous fait emprunter une belle vallée serpentant entre de hautes montagnes. Là on retrouve des ryokans accueillants et des onsens pour se prélasser le soir venu.

Nous tombons un peu par hasard sur la fameuse distillerie de whisky Nikka, sans doute l'une des plus anciennes du Japon. Depuis quelques années le Japon se taille une grande réputation et  Nikka fait partie des meilleures.

Pendant notre séjour à Sendaï  j'ai dû faire venir de Taïwan l'agent Wesmar pour régler un problème de bruit inquiétant provenant du mécanisme hydraulique du stabilisateur bâbord.

J'avais déjà rencontré un problème identique au départ de la Nouvelle Zélande et il nous avait fallu changer les bagues et le vérin endommagé. La panne ici était beaucoup moins grave car il s'agissait simplement d'un défaut d'alignement rapidement réparé.

Le problème au Japon c'est qu'il n'y a pas vraiment de navires de plaisance un peu sophistiqués et surtout le Japonais  consomme Japonais et pour lui Wesmar c'est inconnu au bataillon. De même pour Cummins, j'ai eu toute les peines du monde à Osaka pour  faire venir un agent  ne serait-ce que pour un check-up banal. Le moindre déplacement c'est 3 heures de route payées au prix fort!

Nous quittons Sendaï plus légers d'autant que la marina on ne peut plus basique nous coûte une petite fortune.

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Temple Shinto de Sendaï
Temple Shinto de Sendaï
Temple Shinto de Sendaï
Temple Shinto de Sendaï
Temple Shinto de Sendaï
Temple Shinto de Sendaï
Temple Shinto de Sendaï

Temple Shinto de Sendaï

Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)
Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)
Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)
Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)
Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)
Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)
Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)

Matsumoto une des trois merveilles du Japon (épargnée par le grand Tsunami de 2011)

Sur la route de Sendaï. Brocanteur à "tout à 10 Yens".
Sur la route de Sendaï. Brocanteur à "tout à 10 Yens".
Sur la route de Sendaï. Brocanteur à "tout à 10 Yens".
Sur la route de Sendaï. Brocanteur à "tout à 10 Yens".
Sur la route de Sendaï. Brocanteur à "tout à 10 Yens".

Sur la route de Sendaï. Brocanteur à "tout à 10 Yens".

Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.
Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.
Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.
Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.
Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.
Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.

Chez Nikka le whisky Japonais des environs de Sendaï.

                                                                   

 

                                                                    CAP AU SUD

Direction la région de Tokyo. Je ne souhaitais pas rentrer dans la grande baie de Tokyo car il y a dans le coin environ 40 millions d'habitants et donc un trafic maritime intense. Je connais bien la superbe marina de Yokohama mais cette fois je choisis de relâcher à Aburatsubo au SW de Yokohama, tout près de la ville impériale historique de Kamakura que je souhaite visiter à nouveau.

La marina est un trou à cyclone réputé, mais il y a un  problème: j'appelle depuis le large le capitaine du port qui me dit qu'aucune place n'est disponible pour accueillir Jade toujours pour un problème de taille inhabituelle au Japon. Qu'à cela ne tienne  à moins de 2 milles au sud, situé dans la même agglomération, le port de Miura- Mizaki s'offre à nous. Il fait mauvais et la nuit tombe.

J'appelle mon contact au Ministère des Infrastructures et du Tourisme à Tokyo ( MLIT) pour m'entendre répondre qu'il est impossible de rentrer dans ce port sous peine d'une sanction  sévère car je n'en ai pas demandé la permission 7 jours avant..........Le ciel me tombe une fois de plus sur la tête.

Nous poursuivons alors notre route vers le prochain port fermé "permis",  Shimoda,  à 40 milles au SW mais du coup nous loupons une très belle escale.

La temps est mauvais dehors mais le bateau se comporte à merveille dans cette mer formée et ce vent de SW.

Depuis le départ de Sendaï et aux abords de la baie de Tokyo le trafic maritime est devenu intense. On croise une quantité impressionnante de cargos dont certains porte-containers ou tankers gigantesques.  Parmi ces monstres  il y a aussi une proportion très importante de petits cargos de 70 à 80m de longueur que l'on dirait tous sortis du même chantier tant ils se ressemblent.

Il y en a certainement des milliers tout autour du Japon et il faut bien réaliser que nous nous trouvons entre deux mégalopoles (Osaka et Tokyo) mais aussi sur la route de Nagoya et ses chantiers automobiles. Il y a là sans doute les 2/3 de la population japonaise (130 millions) et la quasi totalité de l'industrie hyperpuissante  sur une distance d'à peine 300 milles.

A un moment il me faut couper ce flot continu de cargos et je préfère me mettre à la cape derrière le grand volcan de Oshima island en attendant d'y voir plus clair.

Au petit jour le vent tombe et c'est pour moi l'occasion de voir enfin le cône majestueux du Mont Fuji, Fuji san comme disent les Japonais s'adressant à un personnage très respectable.

 

                                                SHIMODA

Nous entrons vers  8 heures dans le très beau port de Shimoda.

Impossible de trouver une place dans l'arrière port réservé aux petits bateaux de pêche et aux plaisanciers et nous sommes bien obligés d'accoster au grand port de pêche le long d'un quai très propre et confortable. Comme d'habitude voilà les coast guards et les officiels du port en civil qui ne veulent pas de nous ici. Décidément c'est bien compliqué. Nous implorons ces fonctionnaires peu accueillants et finalement on nous accorde 2 jours avec l'obligation d' au moins une personne à bord.

C'est absurde car le port est très abrité et nous ne verrons pas un seul pêcheur maneuvrer durant ce court séjour.

Et puis c'est très frustrant car cette escale est vraiment intéressante à plusieurs égards.

Le port et la ville sont ravissants. Historiquement c'est ici comme à Hakodate que le commodore Perry en  1854 a ouvert le pays au commerce extérieur après la période Edo de repli du Japon sur lui même pendant 3 siècles.

Un canal traverse la vieille ville avec ses nombreux ponts et ses échoppes. Les Izakayas (petits restaurants) affichent leur lanterne rouge et les saules pleureurs s'inclinent délicatement au dessus de l'eau. Les fleurs sont éclatantes en cette fin de mois de Juin.

La presqu'île d'Izu est très riche en sites remarquables avec ses routes escarpées qui dominent la mer agitée qui vient battre au pied des falaises.

Je reste de quart à bord quand mon équipage part en balade mais je suis très occupé et je n'ai pas le temps de m'ennuyer. Le soir je fais un double écart: il y a un fameux Ryokan  très ancien, un véritable monument historique. Nous y allons car nous savons qu'il possède un des onsens les plus réputés. Tout ici est fait de bois et c'est étonnant de se baigner dans ces grands bassins dont les parois et le fond sont en bois plusieurs fois centenaire. Il fait sombre et l'ambiance est propice à la relaxation totale.

Sur les barrières qui séparent  les bassins il y a des statues de bronze représentant des nymphes gracieuses.

L'intérieur du Ryokan est magnifique et son élégante propriétaire nous parle en anglais et sait très bien où se situe notre île car des calédoniens sont passés par là il y a peu de temps...Ils ne doivent toutefois pas être légion à avoir découvert cette petite merveille loin des routes touristiques classiques.

Après ça nous allons tous dans un Izakaya étonnant: on n'y sert que des morceaux de porcs à cuire sur un barbecue individuel placé au milieu de la table. Au choix: rectum,colon, ventre, cartilage, boyaux et aussi heureusement du foie ou des rognons. La curiosité nous pousse à choisir des morceaux originaux comme le "cartilage" grillé par exemple... sans savoir qu'il s'agit tout bonnement d'un bout de trachée strictement immangeable!!! Ceci étant c'est pour rien (on comprend!) et il y a une ambiance bon enfant dans ce boui-boui bien sympathique.

 

La charmante Shimoda
La charmante Shimoda
La charmante Shimoda
La charmante Shimoda
La charmante Shimoda
La charmante Shimoda
La charmante Shimoda
La charmante Shimoda

La charmante Shimoda

Un Ryokan célèbre pour son antique Onsen en bois.
Un Ryokan célèbre pour son antique Onsen en bois.
Un Ryokan célèbre pour son antique Onsen en bois.
Un Ryokan célèbre pour son antique Onsen en bois.
Un Ryokan célèbre pour son antique Onsen en bois.

Un Ryokan célèbre pour son antique Onsen en bois.

A Shimoda on mange du "cartilage" du "colon" de l"estomac" ou du "rectum"!
A Shimoda on mange du "cartilage" du "colon" de l"estomac" ou du "rectum"!

A Shimoda on mange du "cartilage" du "colon" de l"estomac" ou du "rectum"!

                                               

                                                           RETOUR DANS LE KANSAÏ

 

                                                         TOBA ET ISE

 

L'escale suivante nous mène à Toba.

Ici aussi impossible de trouver la moindre place dans un port pourtant vaste mais très touristique. Finalement nous optons pour un minuscule port de pêche situé sur l'île de Sakate dont nous décrétons qu'elle fait partie du port de Toba pour lequel nous avons la fameuse permission.

Un petit ferry la relie très souvent au port principal, mais pour une fois nous mettons notre annexe à l'eau et nous déplaçons ainsi comme bon nous semble.

Le coin est mignon et les habitants très accueillants nous couvrent de cadeaux de bienvenue.

Toba aussi a de nombreux atouts.

Sur notre route vers le port nous rencontrons de multiples parcs à coquilles St Jacques et à  huîtres.

Nous découvrons à cette occasion que c'est ici que Mikimoto a produit sa première perle de culture. Depuis, Toba est devenue la capitale de la perle.

Un musée célèbre la perle : il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs. La plus belle , dorée, mesure plus de 2 cm de diamètre et son prix est à la hauteur de ce bijou : 34 millions de yens (300000 euros).

Les femmes autrefois plongeaient habillées de blanc de la tête au pied pour récolter les huîtres sauvages dans toute la région.

Le nucleus, que des experts savent placer délicatement dans l'huître accompagné d' un morceau du manteau qui donnera sa couleur à la perle, provient  d'un coquillage d'eau douce du... Mississipi.

Mais Toba est aussi connue pour sa proximité et donc son accès facile à l'un des sites les plus vénérés du Japon: la ville impériale de Ise. Datant du 3ème siècle le Ise-Jingu, un complexe de sanctuaires Shinto impressionnant. Plus de 200 bâtiments en bois sont disséminés dans de somptueux jardins très ombragés.

Les bâtiments les plus sacrés, cachés derrière de hautes palissades ne sont pas accessibles . Seul l'Empereur et quelques religieux de très haut rang peuvent y pénétrer. L'un des bâtiments renferme le miroir sacré de l'Empereur, un des trois objets sacrés impériaux .

Tous les 20 ans les bâtiment sont reconstruits à l'identique (bois et chevilles uniquement) si bien que ces sanctuaires apparaissent toujours neufs.  

                                           

                                                       De la religion au Japon

Les Japonais semblent très croyants et pratiquants mais leur religion est un peu difficile à comprendre pour un occidental. En général on est Shintoïste durant la vie courante mais aussi Bouddhiste quand il s'agit de l'au-delà et il n'est pas rare non plus de se marier à l'Eglise Catholique.

Le shintoïsme est en quelque sorte la religion d'état d'autant que l'Empereur en est le Chef.

Il y a des milliers de divinités Shinto si bien qu'il est toujours possible de trouver son compte. C'est ainsi que j'ai réussi à convertir un de mes équipiers complètement sceptique lorsque, justement à Ise, nous nous sommes trouvés devant un petit temple dédié au Vent et à la Mer. Mon ami, marin professionnel et bon voileux a fait un voeu:  "pas plus de 14 nds au vent de travers" et il semble que ça marche!

Autre curiosité: que ce soit dans les sanctuaires Shinto ou les Temples Bouddhistes on trouve systématiquement une sorte de boutique où les moines et prêtres vendent toutes sortes d'objets de culte. A la demande, ils  écrivent au pinceau et à l'encre de Chine des suites de caractères chinois sur du papier de riz. C'est toujours très esthétique et ce sont en fait des voeux d'une valeur plus ou moins élevée selon leur taille!  

Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)
Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)

Petit port de Sakate à Toba. Toba capitale de la perle de culture (statue en pied de Mikimoto son inventeur)

Ise, le sanctuaire Shinto.
Ise, le sanctuaire Shinto.
Ise, le sanctuaire Shinto.
Ise, le sanctuaire Shinto.
Ise, le sanctuaire Shinto.
Ise, le sanctuaire Shinto.

Ise, le sanctuaire Shinto.

Ise, Temple du Vent et de la Mer " donnez nous 14 noeuds au vent de travers"

Ise, Temple du Vent et de la Mer " donnez nous 14 noeuds au vent de travers"

 

 

                                                     KATSUURA

Nous repartons très tôt pour une étape de 85 milles parcourue en une dizaine d'heures , toujours au milieu d'un trafic intense pour arriver en milieu d'après midi dans le port de pêche de Kii-Katsuura au sud de la région du Kansaï.

 L'entrée est spectaculaire au milieu des roches et ilôts escarpés couverts d'une belle végétation. Il y a des arches naturelles qui traversent les îles de part en part et sur notre tribord juste à l'entrée un minuscule îlot verdoyant  porte un petit temple rouge orangé  du plus bel effet.

Nous trouvons une petite place très juste pour nous mais extrêmement bien située au centre ville.

Encore une magnifique escale car notre équipier japonais qui connait bien le coin nous emmène visiter la cascade sacrée de Nachi-no-taki, la plus haute du Japon.

Une magnifique pagode rouge à 4 étages est située juste à son pied.

Tout près se situe le magnifique sanctuaire d'un rouge éclatant de Nachi Taisha dédié à la divinité Shinto (Kami) de la cascade. Je remarque  accolé à ce sanctuaire un Temple bouddhiste très ancien en bois naturel, lui aussi remarquable. Les deux cultes se côtoient sans problème.

Tout près encore se trouve le plus fameux complexe de onsens de toute cette région centrale du Japon, le Kansaï.

                           Sur la pêche à la baleine au Japon

Il y a dans le ville de Kii Katsuura un musée dédié à la pêche à la baleine. C'est Ici en effet  une tradition ancestrale et la pêche se faisait un peu comme aux Açores il n'y a pas si longtemps à bord de longues embarcations à rames et à voile avec un harponneur dressé à la proue.

Ce qui est amusant c'est qu'en sortant de ce musée on tombe sur une boutique de vente de viande de baleine. Après bien des hésitations et à la grande surprise de notre ami Japonais nous nous décidons à en acheter. Le raisonnement étant que de toute façon il était trop tard pour ce pauvre animal.

Au demeurant il faut bien avouer que  c'est excellent!

Notre guide pensait ne jamais voir un Occidental oser en manger car dans son esprit peut-être sommes nous tous des militants de Greenpeace! Il nous explique qu'enfant, vivant dans une famille très pauvre il en avait consommé tous les jours car c'était la viande la moins chère du marché. Et qu'aujourd'hui ce n'était plus possible.

On comprend mieux à présent la poursuite de cette pratique sous un prétexte scientifique.

Ceci dit quand on voit le nombre de baleine à bosses que nous croisons sur nos routes un peu partout dans le Pacifique on peut se poser la question de la reprise possible d'une pêche très contrôlée. Après tout on est moins regardant pour le thon ou la sardine!

 

Entrée dans Kii Katsuura
Entrée dans Kii Katsuura
Entrée dans Kii Katsuura

Entrée dans Kii Katsuura

Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.
Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.
Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.
Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.
Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.
Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.

Sanctuaire Shinto et Temple Bouddhiste cohabitent. Natchi-no-taki: pagode et cascade sacrées.

Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)
Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)

Onsens et eaux thermales (chaud chaud!)

Musée de la baleine à Katsuura
Musée de la baleine à Katsuura
Musée de la baleine à Katsuura

Musée de la baleine à Katsuura

                                                           RETOUR A OSAKA

                                          WAKAYAMA ET KOYA SAN

Nous faisons un avant-dernier bond de 90 milles aidés par un courant portant toujours en plein trafic car notre route mène à la Mer Intérieure du Japon une des zones sans doute les plus industrialisées au monde. La marina de Wakayama est très accueillante pour les bateaux de passage et, de mémoire, la place a quai sur cat-way est facturée  10 euros la nuit... 

On est déjà dans la grande banlieue d'Osaka et la marina comme souvent se situe dans un complexe touristique à la Disneyland: ici l'attraction est un village français parfaitement reconstitué avec château-fort et église romane et bien entendu des boutiques par dizaines. Comme à Awashima nous allons goûter un onsen local avec vue plongeante sur Jade sagement accostée à son quai.

L'intérêt de Wakayama c'est aussi sa proximité avec un ensemble de monastères bouddhistes unique dans le Kansaï connu sous le nom de Koya san. Sa visite est incontournable .

Kobo Daishi, fondateur de l'école Shingon du bouddhisme ésotérique,  s'établit ici au 9ème siècle.  Il est extrêmement vénéré dans tout le  Japon et il n'est pas étonnant d'y trouver un immense cimetière à proximité du lieu où ce prophète repose et où la croyance populaire considère qu'il est juste endormi, se réveillera un jour et sauvera les âmes de tous ces morts. Sa tombe reçoit quotidiennement de nombreuses offrandes en particulier de nourriture  pour le soutenir dans sa méditation.

La forêt de cèdres millénaires procure de l'ombre aux tombes innombrables.

Il est possible de séjourner dans un de ces temples et de partager quelque temps la vie des moines. Tout est très calme, dépouillé, et les jardins de pierre zen  d'une grande beauté.

 

Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San
Koya San

Koya San

 

 

                                           TANNOWA MARINA (OSAKA)

 

Notre voyage s'achève le lendemain à Tannowa marina après une courte traversée d'une vingtaine de milles.

Nous retrouvons nos habitudes dans cette petite marina où Jade fait un peu figure de monstre au milieu des petits voiliers et de quelques trawlers qui sont là bien à l'abri, non loin de la grande métropole et son aéroport tout proches mais pourtant au centre  d'un petit village de pêcheurs assoupi  et  bien tranquille.

Nous aurons  ainsi accompli en quelques mois un tour complet de la Mer Intérieure et de la grande île de Honshu. Une expérience unique avec ses bons et ses mauvais jours. Une immersion totale dans ce Japon complexe, sa culture immense et bien vivante, ses paysages superbes mais souvent aussi façonnés par l'Homme, malheureusement, car le béton n'est jamais loin des plus beaux jardins ou sanctuaires.

Un de mes équipiers résumait la chose par une formule lapidaire: "au fond ce qui caractérise le Japon  c'est cette volonté de vouloir maîtriser, dominer, asservir à commencer par la nature: regardez donc un simple bonsaï !" Un peu sévère mais tellement vrai!

 

Un Grand Merci à Véronique, Geneviève et Jean Pierre pour les photos qu'ils ont bien voulu m'autoriser à utiliser!

Hivernage à Tannowa Marina

Hivernage à Tannowa Marina

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commentaires
J
Ah ! Voilà un pays que j’apprécie fortement. J’y suis allé à quelques reprises et la dernière fois remonte à l’année dernière. Je m’en souviens très bien. J’ai simulé pour la première fois un emprunt sur https://www.sofinco.fr/simulation-credit.htm comme j’envisageais d’en contracter un. Je ne disposais pas de fonds suffisants pour un voyage à deux. Heureusement que cette solution m’a été utile. La culture japonaise est une des plus belles et nobles cultures qui existent. Mon prochain voyage sera certainement la Corée du Sud.
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